CANNES 2019 : Le Kechiche est honteux, puant, ignoble

Nous avions quitté Nicolas Gilson hier soir alors qu’il entrait dans la salle du Grand Théatre Lumière pour assister à « Mektoub My Love: Intermezzo » de Abdellatif Kechiche, film projeté en compétition officielle. A la sortie, après 3h32 de projection, les avis sont plus que mitigés sur la suite de « Mektoub My Love: canto uno » qui fut présenté l’année dernière à Venise…

« J’avais adoré et défendu « Canto Uno » sur mon site mais là, ce n’est pas possible. C’est insupportable. C’est honteux, puant, ignoble. »

J’ai lu que c’était un film pornographique et que le festival n’aurait pas du prendre le film… « Vu la réputation de Kechiche et vu la réputation sulfureuse de la première partie, le festival aurait surtout du voir le film avant de le sélectionner. Le film n’est pas du tout fini : il n’y a pas de générique de fin, pas de titre au film… »

Aujourd’hui à son arrivée à la conférence de presse, Abdellatif Kechiche tentait de se cacher pour éviter qu’on le prenne en photo. Dans la salle, l’ambiance n’était pas plus apaisée lorsqu’un journaliste l’a questionné sur l’absence de la comédienne Ophélie Bau depuis la projection officielle et sur l’enquête judiciaire dont le cinéaste fait l’objet. Une plainte a été déposée en octobre 2018 par une femme de 29 ans pour agression sexuelle.

Abdellatif Kechiche – Cannes 2019 – ©Jeremy Jakubowicz pour misteremma.com
Salim Kechiouche – Cannes 2019 – ©Jeremy Jakubowicz pour misteremma.com

Le film démarre comme le précédent : à la plage. Amin et ses amis rencontrent Marie, une jeune étudiante parisienne. Avant ça, le jeune homme fait des photos d’une jeune fille nue. « Là, on a déjà deux séquences sur les 4 du film. » me confie Nicolas, « la troisième séquence se déroule dans une boîte de nuit. Le réalisateur filme durant 3h des jeunes filles qui dansent lassivement. Elles twerkent comme le font les jeunes d’aujourd’hui… sauf que le film est sensé se dérouler en 1997… époque où les filles ne dansaient pas de la même manière. Il y a donc un problème de timing. Et puis, arrive la scène de cul : un cunnilingus de 13 minutes filmé dans tous les sens. C’est interminable mais au moins cela fait une pause en boîte de nuit et où le son est un peu moins fort car on se retrouve enfermé dans les toilettes. »

Allez, oublions cet instant de plus de 3h et parlons de ce que nous avons aimé et même adoré : « Sybil » de Justine Triet.

« C’est à la fois un film très léger et très sérieux. » nous dit d’emblée Nicolas Gilson, « Virginie Efira est une surprise. Elle évolue dans plusieurs registres : ancienne romancière, ancienne alcoolique, elle outrepasse toutes les valeurs de son métier de psy. Le scénario est intelligent. On ne sait jamais si on est dans le fantasme de la romancière ou dans la réalité. Le montage est génial. Il y a une dynamique folle. Il y a un rythme hallucinant tout en offrant la possibilité de faire vivre les séquences sur la durée. Les personnages secondaires sont assez géniaux. »

Affiche du film « Sybil » de Justine Triet

A la fin du festival, on retiendra que 3 réalisatrices sortent leurs épingles du jeu : Céline Sciamma, Justine Triet et Jessica Hausner.

Sylvester Stallone – Cannes 2019 – ©Carol Koca avec l’aimable autorisation de Master Card
Christoph Waltz – Cannes 2019 – ©Carol Koca avec l’aimable autorisation de Master Card
Virginie Efira – Cannes 2019 – ©Carol Koca avec l’aimable autorisation de Master Card
Adèle Exarchopoulos – Cannes 2019 – ©Carol Koca avec l’aimable autorisation de Master Card
Gaspard Ulliel – Cannes 2019 – ©Carol Koca avec l’aimable autorisation de Master Card
Leonardo Di Caprio – Cannes 2019 – ©Carol Koca avec l’aimable autorisation de Master Card

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