Me voici donc arrivé à Lisbonne ! Avec un peu de patience nécessaire, mon vol avait plus d’une heure et demie de retard (Merci TAP Air Portugal !)… Mais après avoir attendu pendant plus d’un an pour cette fameuse semaine, que cela représente-t-il finalement (NDLR: L’Eurovision rend philosophe) ? Je retrouve cette ville 16 ans après ma dernière visite et rien ne semble avoir vraiment changé. Toujours ce même charme, les petites rues à flanc de collines qui contrastent avec de larges avenues. J’ai un souvenir ému de mes visites au Castelo Sao Jorge qui domine la ville. J’ai donc choisi un appartement au pied de celui-ci. Quelques volées d’escaliers et des rues bien pentues, sans parler des 4 étages sans ascenseur pour atteindre mon appartement, m’ont fait regretter mon choix l’espace de quelques minutes… Mais la vue de ma chambre sur Lisbonne au soleil levant valait bien mes quelques efforts (NDLR: L’Eurovision rend sportif) !

prise par Didier Mathieu-Dabois le 5 mai 2018

 

Hier soir, j’ai déjà eu le plaisir de déguster du poulpe grillé (on s’en fiche un peu mais je recrée juste l’ambiance 😉 et le ventre rempli, je me suis rendu à l’ouverture du Eurovision Village sur la Praça do Comércio. Après une fouille corporelle très appuyée par de charmants policiers portugais, on accède à un grand espace où les principaux sponsors exposent leur « savoir-faire ». Oui, l’Eurovision est devenue une grande machine commerciale mais on notera quand même la présence bienvenue du producteur de bière « Superbock », ce qui nous change des concours scandinaves où l’alcool était quasi prohibé. Pour son inauguration, la foule est plutôt clairsemée (pour ne pas dire absente). Mais l’endroit sera vraiment parfait pour ceux qui n’ont pas de ticket pour aller aux shows, trois écrans géants les diffuseront avec suffisamment de recul pour accueillir du monde. La belge Sennek s’y produira ce samedi soir à 19h40.

De manière générale, l’organisation de l’Eurovision est assez discrète dans Lisbonne. Elle se limite à quelques encarts publicitaires sur les bus et dans le métro et à des flashs spéciaux sur la RTP. Les portugais ne sont pas des grands fans du concours et c’est la première fois qu’ils l’accueillent chez eux. Nul doute que l’engouement grandira lorsque nous nous rapprocherons de la finale. Par contre, quel plaisir de pouvoir vivre un concours au soleil. Il fait 25 degrés aujourd’hui et ça aussi, ça nous change des concours scandinaves pluvieux et froids.

Ce matin, je me met en route de bonne heure pour le centre de presse. Il se trouve juste à côté de l’Altice Arena où se tiendra cette édition 2018. L’emplacement est idéal. Nous sommes en bord du Tage, à quelques mètres de la grande gare Oriente et du centre commercial, Vasco de Gama. L’endroit est parfait pour se sustenter, pas très sainement cependant (NDLR: L’Eurovision rend gros). Nous sommes ici dans le Parc des Nations, un quartier construit pour l’Exposition universelle organisée par le pays en 1998. Pour y avoir assisté à l’époque (oui, je suis vieux), je peux vous dire que la reconversion de cet espace est une vraie réussite. Le quartier a à peine changé, des logements et des entreprises ont pris la place des pavillons nationaux, il s’agit définitivement d’un exemple à suivre pour les prochaines villes organisatrices de ce type d’évènements.

Photo prise par Didier Mathieu-Dabois le 5 mai 2018

 

Après de nouvelles fouilles très appuyées par des charmants policiers portugais (décidément, ils savent comment nous séduire!), je découvre les lieux réservés à la presse. Ils sont immenses (je m’y suis d’ailleurs un peu perdu) et divisés en plusieurs espaces dédiés aux interviews et aux conférences de presse. Les journalistes se massent dans une immense salle où l’ambiance est globalement studieuse. On tapote frénétiquement sur son ordinateur, on jette un coup d’oeil aux grands écrans qui diffusent les répétitions, on applaudit quand on est convaincus mais on garde surtout un oeil très critique… Présence homosexuelle nombreuse même parmi la bulle médiatique, on a souvent l’impression d’être dans les Reines du shopping. Tout y passe: La robe saucissonnante de l’australienne, le look sorcière de la maltaise, le regard abruti du norvégien, l’exigence est ici à son paroxysme (NDLR: L’Eurovision peut rendre méchant).

Photo prise par Didier Mathieu-Dabois le 5 mai 2018

Toutes ces émotions me donnent faim… Il est 13h, l’heure pour mal s’alimenter! Cet après-midi, je rentrerai pour la première fois dans l’Altice Arena et je partirai ensuite à la recherche de Sennek pour lui poser quelques questions. Et bien entendu, j’agrémenterai cet article de quelques photos dès que le temps me le permettra.

STAY TUNED!

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