1981, Ritchie, Colin et Roscoe commencent une nouvelle vie à Londres. Ils étaient enfermés dans leur famille en banlieue, cette nouvelle vie va leur permettre de vivre leur sexualité, leur homosexualité. A cette époque, les gays londoniens entendent vaguement parler d’un cancer gay qui sévit à New York. Rapidement, il est dit qu’il ne faut pas « baiser des américains » mais les londoniens… pourquoi pas !

Petit-à-petit, leurs amis disparaissent l’un après l’autre et ils vont prendre conscience de la dangerosité de cette maladie encore inconnue et dont, finalement, peu de monde ne s’y intéresse puisqu’elle n’atteint qu’une infime partie de la population, celle que l’on ne veut de toute manière pas voir.

On a souvent comparé le SIDA à la covid au début de la pandémie qui nous atteint depuis début 2020. Il y a des similitudes comme les ignorants qui savent mieux que tout le monde, comme les imbéciles qui préfèrent fermer les yeux plutôt que de voir le danger mais il y a de grandes différences également : la médiatisation omni-présente pour le coronavirus alors qu’aucune info précise ne circulait en dehors des Etats-Unis sur le SIDA, le taux de décès des malades (seul 1% des personnes qui contractent la covid vont décéder de cette maladie alors que 100% des personnes positives au VIH en meurent), la vitesse des recherches, l’argent investit, l’arrivée d’un vaccin après à peine 12 mois ,…).

Pour rappel, près de 700.000 personnes sont décédées de maladies liées au sida en 2019 dans une quasi indifférence généralisée. Le nombre total de personnes décédées suite à des maladies liées au SIDA depuis le début de l’épidémie est évalué à 32,7 millions.

En 2020, le monde entier s’est confiné pour la covid-19 qui aura causé 2,7 millions de morts en 12 mois d’existence.

Si le premier épisode vous laisse penser que vous allez bien vous marrer, détrompez-vous ! Les années 80, c’était la bonne musique mais c’était aussi la mort autour de soi et la série le décrit parfaitement. La fête s’est vite transformée en un balai de corbillards.

Aux manettes de cette série poignante, on retourne Russell T Davies qui est loin d’être un novice dans la production de séries gays puisqu’on lui doit « Queer as Folk » ou encore « Banana » mais aussi « Doctor Who » et « Years and Years » pour ne citer que celles-ci.

Il faut aussi parler de la musique : Pet Shop Boys, Bronski Beat, Blondie, Divine, Culture Club, Kate Bush, Soft Cell, Eurythmics, Orchestral Manœuvres in the Dark, Erasure, Wham!, Duran Duran, Bette Midler, …

Fiche technique
Titre : It’s a sin
Réalisation : Russell T Davies
Avec : Olly Alexander, Omari Douglas, Callum Scott Howells, Lydia West
Pays : Grande-Bretagne
Genre : Drame
Date de sortie : 22/01/2021 (Channel 4)
Durée : 1 saison (5 épisodes)

Affiche de le série « It’s a sin » – Channel 4
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