« Georges, 44 ans, et son blouson, 100% daim, ont un projet. » > Voilà pour le ptich du film. Comme souvent dans la filmographie de Quentin Dupieux, le scénario tient sur une feuille.

Georges (Jean Dujardin) vient de quitter sa femme. Il roule vers l’habitation du propriétaire d’une veste en daim à franges qu’il rêve d’acheter. La petite annonce n’a pas menti : la veste est intacte et très belle.

La veste est vendue pour un prix exorbitant, le vendeur lui offre un caméscope comme geste commercial. Arrivé dans sa chambre d’hôtel, il se découvre une passion pour sa veste. Georges lui parle et s’invente une vie avec sa veste en daim. Le caméscope lui permet d’assouvir ses fantasmes et, ensemble, ils ont un objectif : faire en sorte que la veste soit la seule veste dans le monde.

Et puis, il y a le personnage interprété par Adèle Haenel, une serveuse de bar, monteuse autodidacte qui s’est notamment aventurée à remonter Pulp Fiction dans sa chronologie, qui monte les images de Georges et qui voit dans son art un virulent propos sur la société.

Jusque là, j’imagine votre tête à la lecture de ce résumé. Georges va vraiment prendre au sérieux cet objectif d’être le seul à porter une veste. Son film vire au gore.

Tout ça est complètement naïf et absurde mais ça fonctionne comme toujours dans le cinéma de Quentin Dupieux.

Le film a été présenté en ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs et voici un extrait de ce qu’en disait Nicolas Gilson à l’époque : « ça ne casse pas trois pattes à un canard mais c’est bien qu’il soit en ouverture de la Quinzaine. Je pense que s’il avait été en sélection officielle, il se serait fait démonter ! ».

Fiche technique
Titre : Le Daim
Réalisation : Quentin Dupieux
Avec : Jean Dujardin, Adèle Haenel, Albert Delpy
Pays : France
Genre : Comédie
Date de sortie : 19/06/2019 (France – Belgique)
Durée : 1h17
Sélection : Quinzaine des Réalisateurs / Festival de Cannes 2019