1er mai 2020, le monde entier est confiné chez lui en raison de la pandémie du Covid-19. Netflix propose la première série belge qui se déroule en huit clos dans un Airbus… Sur terre, c’est l’apocalypse : les rayons du soleil sont devenus meurtrier. Au fur et à mesure que le soleil se lève dans une région du globe, toute vie sur terre meurt immédiatement. La série démarre dans l’aéroport bruxellois où Terenzio (Stefano Cassetti) un homme passablement énervé frappe un militaire, s’empare de son arme et monte dans le premier avion qu’il détourne vers l’Ouest. Le but : suivre la nuit pour ne pas entrer en contact avec les rayons du soleil.

A l’intérieur de l’engin, quelques passagers qui avaient déjà pris place se retrouvent coincés avec ce fou furieux. Rapidement, ils vont comprendre qu’il ne ment pas et que Moscou, leur destination originelle, n’est déjà qu’un vain souvenir où tout y est mort.

Les passagers sont très caricaturaux : le flamand catholique raciste, le bon musulman, le méchant proxénète, l’influenceuse (qui fait des insta avec son téléphone en mode horizontal – erreur de prise de vue), l’enfant en insuffisance respiratoire. Tous les ingrédients sont présents pour créer des conflits entre eux et générer des tensions et donc du suspens. Car même si les situations sont parfois introduites à la truelle, la série vous captive dès le premier épisode et ne vous lâche plus jusqu’au cliffhanger final très efficace qui vous donne envie de voir la suite de cette série.

Avec le peu de monde dans l’avion, on dirait un bus de la STIB en plein déconfinement, distance sanitaire assurée à plus de 80% durant les 6 épisodes de moins de 40 minutes. « Into The Night » passe le test Covid-19 sans problème !

On a plaisir à voir le casting belge dans des premiers rôles avec Pauline Etienne, Laurent Capelluto, Astrid Whettnall, Jan Bijvoet ou encore Babetida Sadjo et Yassine Fadel. Mais la distribution est très internationale et éclectique. Elle implique un mélange des cultures et des langues que l’ont retrouve parfaitement dans le scénario et dans les dialogues de la série : ça parle français, néerlandais, russe, italien, anglais. Ça se confronte entre les cultures.

La série, inspirée du roman The Old Axolotl de Jacek Dukaj, tient pleinement ses promesses et finalement, la seule déception que j’aurais serait que Bruxelles ne soit jamais reconnaissable, ni l’aéroport, ni l’OTAN, ni l’hôpital, rien. Et comme les voici coincés dans un bunker en Bulgarie, c’est pas demain la veille qu’on les verra sur la Grand Place vide.

Grand Place – Bruxelles confiné, Covid-19 – ©misteremma.com
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