On n’ose y croire et pourtant, malgré les conditions sanitaires mitigées, les organisateurs du Festival de Cannes communiquent sur l’édition 2021 qui devrait avoir lieu en juillet prochain.

Le film d’ouverture sera « Annette« . Neuf ans après le stupéfiant Holy Motors présenté en Compétition, Leos Carax dévoilera à Cannes son nouveau film, le premier en langue anglaise.

L’intrigue se déroule de nos jours à Los Angeles, le film raconte l’histoire d’Henry, un comédien de stand-up à l’humour féroce, et d’Ann, une cantatrice de renommée internationale. Sous le feu des projecteurs, ils forment un couple épanoui et glamour. La naissance de leur premier enfant, Annette, une fillette mystérieuse au destin exceptionnel, va bouleverser leur vie.

Produit par Charles Gillibert, le sixième long métrage du réalisateur, sur une idée originale et une musique des Sparks, qui réunit Marion Cotillard, Adam Driver et Simon Helberg, sera projeté en avant-première mondiale et en Compétition, à la suite de la cérémonie d’ouverture qui se tiendra le mardi 6 juillet 2021 au Grand Théâtre Lumière du Palais des festivals à Cannes. Il sortira simultanément dans les salles de cinéma françaises.

Visionnaire et énigmatique, Leos Carax a signé quelques-unes des plus belles scènes du cinéma français de ces 35 dernières années, à travers une filmographie qui n’a cessé de montrer sa maîtrise de la mise en scène. Génie poétique à l’imagination débordante, « l’enfant terrible du cinéma français » a l’habitude de renverser les codes et les genres pour inventer un monde peuplé de visions et de fantômes.

Alors qu’il n’a que 24 ans, son œuvre débute avec une trilogie d’où jaillit la beauté urbaine et nocturne dans un Paris magique. Tourné en noir et blanc, Boy Meets Girl (1984) est un hommage au cinéma muet, à l’univers de Cocteau et aux films de Godard. 

Avec Mauvais sang (1986), éloge de la vitesse et de l’amour avec Denis Lavant, Juliette Binoche et Michel Piccoli, Leos Carax impose son style d’écorché vif et rencontre un succès international. Dominé par un univers esthétique affirmé et un lyrisme revendiqué, ce polar expressionniste constitue une expérience visuelle inédite. 

En 1991, le réalisateur se lance dans un projet ambitieux, Les Amants du Pont-Neuf : la reconstitution totale d’un quartier parisien et le tournage fleuve de 3 ans offrent à cette ode à l’amour fou une stature légendaire dans le cinéma français.

Après 8 ans de silence, Pola X (1999) marque le retour de Carax en Compétition au Festival de Cannes. Suite à cette adaptation de « Pierre ou les ambiguïtés » de Melville, il revient sur la Croisette avec Merde, un court-métrage extrait d’une fantaisie collective en trois mouvements, Tokyo !, coréalisée avec Michel Gondry et Bong Joon-ho et présentée à Un Certain Regard en 2008.

En 2012 enfin, Leos Carax revient en Compétition à Cannes avec Holy Motors, une déambulation qui met de la magie dans la réalité et du quotidien dans le fantastique, dans une nouvelle déclaration d’amour au cinéma, avec Edith Scob, échappée des Yeux sans visage de Georges Franju.

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